Téléphone
+1 516 633 7964
Adresse
33 Nassau Avenue, Second Floor, Brooklyn, New York 11222
May 30, 2025

Réclamations pour fraude aux États-Unis

Aux États-Unis, des poursuites et des enquêtes sont souvent engagées lorsqu'une personne estime que le défendeur ou la cible l'a escroquée ou lui a menti. Will possède une solide expérience des règles applicables à ces réclamations et en a parlé dans un article de blog.

Les poursuites judiciaires surviennent souvent lorsqu'un plaignant estime que le défendeur l'a escroqué ou lui a menti. Il est donc naturel pour un plaignant de considérer que le terme approprié pour décrire les actes du défendeur est « fraude ». Si les plaignants peuvent intenter des actions en fraude contre les défendeurs, certaines règles s'appliquent, limitant les modalités de cette action et les conditions dans lesquelles une action en fraude peut aboutir.

Plaider une réclamation pour fraude

Selon la plus haute juridiction de l'État de New York, les éléments constitutifs d'une action en fraude en common law sont : 1) une fausse déclaration concernant 2) un fait important ; 3) une déclaration faite par le défendeur en toute connaissance de cause ; 4) une déclaration faite dans le but d'inciter le demandeur à s'y fier ; et 5) un préjudice. Outre la fraude en common law, d'autres types d'actions en fraude sont prévus par la loi, comme la fraude boursière et la fraude électronique. Dans le cadre de cet article, je me concentrerai sur la fraude en common law.

Ces cinq éléments sont nombreux. Il ne suffit pas de dire que le défendeur a dit quelque chose de faux, ce qui est en grande partie nécessaire pour une action en garantie. Il faut aller plus loin. Premièrement, le mensonge doit porter sur un sujet important. Ensuite, le demandeur doit prouver que le défendeur connaissait la vérité et a menti malgré tout (et non qu'il a commis une erreur). Enfin, le demandeur doit prouver qu'il ne pouvait raisonnablement pas connaître ou découvrir la vérité par lui-même et qu'il était raisonnable de croire le défendeur. Enfin, ils doivent démontrer qu'ils ont subi un préjudice en raison du mensonge.

De plus, de nombreux tribunaux exigent des plaignants qu'ils soient très précis quant au mensonge du défendeur. Par exemple, l'article 9 de la Règle fédérale de procédure civile exige que les « circonstances de fraude » soient invoquées avec précision. Cela signifie généralement que le plaignant doit alléguer précisément ce que le défendeur a dit comme étant un mensonge ; il ne peut pas se contenter de suggérer de manière générale que le plaignant était malhonnête ou qu'il a suggéré quelque chose de faux.

Fraude par omission et fausse déclaration par négligence

Les plaignants peuvent toujours tenir le défendeur responsable, même s'ils ne peuvent prouver que le défendeur savait qu'il mentait ou s'il ne peut identifier une fausse déclaration explicite. Ils peuvent le faire par le biais d'actions pour omission frauduleuse et pour déclaration inexacte par négligence. Cependant, la preuve de ces allégations est soumise à des exigences spécifiques.

Une action pour omission frauduleuse peut survenir lorsqu'un défendeur dissimule un fait important au plaignant. Cependant, comme il n'est généralement pas obligatoire de divulguer volontairement des informations importantes, les règles relatives à la responsabilité d'un défendeur pour omission frauduleuse varient selon les États. Une situation pouvant engager la responsabilité est celle où le défendeur dit accidentellement quelque chose de faux et omet ensuite de corriger sa déclaration précédente.

Une action pour déclaration inexacte par négligence survient lorsque le plaignant ne peut prouver que le défendeur savait qu'il mentait, mais allègue plutôt que ce dernier a parlé avec une insouciance irréfléchie quant à la véracité de ses propos. Ces allégations peuvent également être difficiles à prouver, car elles ne peuvent s’appliquer que lorsqu’il existe une relation de confiance particulière entre le demandeur et le défendeur, par exemple lorsque le défendeur est un expert dans un domaine et que le demandeur s’est fié à ses conseils.

Les contrats peuvent rendre les réclamations pour fraude plus difficiles à porter

L'existence d'un contrat entre le demandeur et le défendeur peut rendre difficile pour ce dernier de faire valoir une action en fraude.

Premièrement, les tribunaux peuvent rejeter les actions en fraude lorsqu'elles allèguent la même faute qu'une action pour rupture de contrat. Ainsi, si un demandeur allègue que le défendeur a menti en promettant contractuellement la véracité d'une information, ou si le défendeur a menti en affirmant qu'il exécuterait ses obligations contractuelles, un tribunal peut rejeter ces actions au motif qu'elles ne sont pas « étrangères » au contrat. En revanche, les tribunaux peuvent autoriser les actions pour « incitation frauduleuse » si le défendeur a fait une fausse déclaration ayant incité le demandeur à conclure le contrat.

Deuxièmement, de nombreux contrats comportent une « clause de fusion » stipulant que les parties affirment ne s'être fondées sur aucune autre déclaration extérieure au contrat lors de la conclusion du contrat. Une telle clause peut se présenter comme suit :

Aucun accord ni aucune déclaration antérieurs entre les parties non prévus au présent contrat ne sont contraignants. Toutes les modifications ultérieures doivent faire l'objet d'un écrit signé par les parties.

L’effet pratique de ces clauses est qu’elles peuvent empêcher les réclamations pour fraude parce que la plaignante affirme qu’elle ne s’est pas fiée à des déclarations extérieures au contrat, et qu’elle pourrait donc ne pas être en mesure de prouver l’élément nécessaire de « confiance ».

--

Cet article de blog n’est pas un conseil juridique, il est simplement destiné à des fins d’information générale.